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Les anges jouent des maracas est un roman qui associe dans une écriture précise et fascinante, les éléments de la fiction historique avec le style narratif du roman policier. L’auteur, Angel Tomás G. Ramos, joue avec une grande maîtrise sur les différents registres de ces deux genres pour montrer la triste et sombre réalité de la Havane à la fin de l’époque coloniale.
L’histoire se déroule au cours du mois de janvier 1887, au moment où la grande Sarah Bernhardt donne plusieurs représentations devant le public havanais après une tournée triomphale dans tous les pays d’Amérique Latine. En même temps, le célèbre torero espagnol Luis Mazzantini vient combattre six toros en solitaire.
Ces deux évènements qui ponctuent la vie sociale de la capitale, accompagnent l’intrigue où, crimes terribles et sombres intrigues défilent dans un récit où l’humour, la verve et l’excès ne sont jamais outranciers grâce à un récit rigoureux, fin et inspiré. La libre description de la réalité historique est soutenue par une construction littéraire qui livre une fiction à partir de faits, de personnages et d’évènements réels.
Digne de la meilleure littérature latino-américaine et caribéenne, le livre fait aussi un tableau de la situation politique de l’île au cours de ces moments qui seront décisifs pour son histoire.
En offrant une vision nouvelle et inédite sur la période coloniale à La Havane, ce roman donne quelques clefs historiques et permet au lecteur de découvrir certains aspects de la situation cubaine d’aujourd’hui.
Retrouvez une critique de ce livre sur le blog des deux arts