par
Une littérature abondante est née : chroniques, témoignages, essais, récits, jusqu'à Séisme. Je note bien le pluriel, cela fait penser à la succession de malheurs ayant fracassé la première république noire, et à la tradition de résistance qui, de la colonisation aux différentes vagues d'occupation du territoire en passant par les régimes despotiques, a marqué l'imaginaire. Le livre Séisme(s) a une histoire particulière. Il prend son sens dans une double relation : le deuil d'une mère ayant perdu ses enfants, Yves Nelson et Naschka, au cours du séisme. Et la relation d'Haïti au monde. Car la mère qui pleure ses enfants est d'une autre terre. D'une autre culture. Mais son cri dépasse les frontières géographiques et raciales pour faire écho jusqu'à nous. (De la préface) Une littérature abondante est née : chroniques, témoignages, essais, récits, jusqu'à Séisme. Je note bien le pluriel, cela fait penser à la succession de malheurs ayant fracassé la première république noire, et à la tradition de résistance qui, de la colonisation aux différentes vagues d'occupation du territoire en passant par les régimes despotiques, a marqué l'imaginaire. Le livre Séisme(s) a une histoire particulière. Il prend son sens dans une double relation : le deuil d'une mère ayant perdu ses enfants, Yves Nelson et Naschka, au cours du séisme. Et la relation d'Haïti au monde. Car la mère qui pleure ses enfants est d'une autre terre. D'une autre culture. Mais son cri dépasse les frontières géographiques et raciales pour faire écho jusqu'à nous.
(Extrait de la préface de Rodney SAINT-ÉLOI)