par
“Un ladrón es un revolucionario sin ideología J.R. Ribeyro
Me convertí en ladrón de libros en París, apenas unos meses después de haber llegado con una visa de estudiante en el pasaporte y la borrosa convicción de hacer, en un par de años, una especialización en ya no recuerdo bien qué disciplina jurídica. Tras un largo vuelo Lima-Amsterdam seguido ipso facto de un viaje en tren hasta la capital francesa, desembarqué exhausto en la Gare du Nord y me vi de pronto simbólicamente vinculado a los libros, sin contar con que ya de por sí París es acaso la ciudad más literaria y libresca del mundo.”
Un recueil de nouvelles dont la première, « Ladròn de libros » représente la moitié: l'histoire d'un étudiant péruvien en droit qui arrive à Paris au milieu des années 1980 pour y suivre une spécialisation rébarbative. C'est sur le thème « un sud-américain à Paris » que Jorge Cuba Luque joue une variation talentueuse, à la hauteur des grands maîtres qui l'ont précédé dans cet exercice... Il y a aussi un côté « à nous deux Paris » dans cette histoire, un hommage à Balzac à qui l'auteur voue une grande admiration. Notre étudiant va bien vite s'écarter du « droit chemin » en succombant aux nombreuses et irrésistibles tentations qu'offre « la ville la plus littéraire et livresque du monde » : ses librairies. Le vol de livres commence sur un coup de tête avec « Le mythe de Sisyphe » de Camus, avant de devenir presque un art pratiqué avec une certaine élégance, et quelques poussées d'adrénaline. (…)Un livre plein de cette ironie et de cet humour « amargo y dulce » , ou parfois plus cruel, grâce aux quels la prose de Jorge Cuba-Luque n'a rien à envier à celle de son compatriote Bryce Echenique.